A - Les Perturbateurs Endocriniens

          Les perturbateurs endocriniens sont des molécules, naturelles ou synthétiques qui perturbent le fonctionnement du système hormonal : le système endocrinien. Les conséquences majeures sur la santé de ces perturbateurs à très hautes doses sont :
  • l’infertilité
  • la puberté précoce
  • l’apparition de cancers hormonodépendants
  • des problèmes neurologiques

          C’est une liste très éprouvante et pourtant, elle est loin d’être complète à ce jour. Et ces perturbateurs sont de plus en plus présents dans nos rouge à lèvres.



          Tout d’abord, définissons le système endocrinien : c’est un système de communication interne entre les organes. Il comprend des glandes endocrines et des cellules endocrines isolées dans l’organisme, dont la spécificité est de produire des messagers chimiques appelés “hormones”, qui régulent le fonctionnement de nos organes et interviennent dans les grandes fonctions de l’organisme comme la digestion, l’excrétion ou encore la reproduction. Elles sont toujours véhiculées par le sang et agissent uniquement sur le fonctionnement de cellules dites ‘’cibles’’, c’est à dire, de cellules présentant des récepteurs reconnaissant spécifiquement l’hormone. Après fixation sur son récepteur intra-membranaire ou intracellulaire, l’hormone déclenche des réactions chimiques modifiant ainsi l’activité de la cellule cible. Par exemple l’insuline vise les cellules hépatiques, musculaires et adipeuses pour aider à diminuer la taux de glucose dans le sang.

          Seulement les perturbateurs endocriniens interfèrent dans ce système de régulation en prenant la place des hormones sur les récepteurs des cellules cibles ce qui empêche la transmission du “message” de l’hormone à la cellule. Par exemple l’œstrogène se fixe notamment aux cellules de la paroi utérine pour préparer la muqueuse à la nidation d’un éventuel embryon grâce à cette forme :

          Et malheureusement, on retrouve cette même forme pour les molécules de phénoxyéthanol, ce conservateur que nous avons vu précédemment. Ce remplacement entraîne donc l’infertilité puisque le message n’a pas pu être transmis.

          Certains scientifique ont même supposer que les perturbateurs endocriniens était à l’origines de cancers hormono-dépendants, cancers qui n’existaient nullement il y a quelques années. Ces cancers se forment principalement dans les tissus dont le fonctionnement est normalement régulé par des hormones, d’où les spéculations. On peut citer par exemple le cancer du sein et des ovaires chez la femme et le cancer de la prostate chez l’homme. 


          Une étude récente parue dans le Journal of the National Cancer Institute a démontré que la consommation de légumes crucifères comme les choux réduirait le risque de cancer de presque 50 % notamment chez la femme car ces légumes contiennent des phytonutriments comme l’indole-3-carbinol de formule I3C et le di-indolylméthane qui semble être capables de modifier le métabolisme des oestrogènes.


          Les parabens poseraient aussi, à des degrés variables, des problèmes perturbant le système endocrinien et de la reproduction. Seulement, plusieurs études ont décrété que le risque était avéré uniquement in vitro et non in vivo : les parabens seraient donc sans danger. 

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